Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/377

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

passer une soirée à la maison pour lui donner un peu de repos.

« Impossible, mon ami ; il faut absolument que vous me meniez au petit bal de la cour. J’ai une toilette ravissante et des invitations pour tout le temps du bal, y compris le cotillon ; et puis j’ai promis de souper à la table des duchesses et princesses ; je ne peux pas manquer cette soirée, c’est impossible.

le duc.

Mais, Giselle, je t’assure que je ne suis pas en état d’y aller. Je ne peux seulement pas lever le bras pour passer mon habit.

giselle.

Alors, il faudra que j’y aille seule ; je ne peux pas manquer un petit bal de la cour.

le duc.

Tu me laisseras donc tout seul, Giselle ? Moi, je sacrifierais tous les bals et les plaisirs du monde pour ne pas te quitter, pour te tenir compagnie.

giselle.

Vous, je crois bien, vous avez dansé, vous vous êtes amusé pendant vingt ans et moi je commence, il n’y a que six mois que je suis mariée.

le duc.

Mais, Giselle, ma bien-aimée Giselle, tu es bien jeune pour aller seule dans le monde. Écris