appartenu, après avoir assisté en corps et en grand uniforme, le général de Lawœstine en tête, à un service funèbre qui fut dit pour lui en l’égtise Saint-Thomas d’Aquin, sollicita de sa mère et obtint comme une faveur la permission de faire monter dans un reliquaire la balle qui avait causé la mort d’Hélion de Villeneuve et qu’on lui avait rapportée d’Orient.
Ce reliquaire est d’un travail remarquable mais il touche surtout par la pensée religieuse qui l’a inspiré et qu’il exprime admirablement. Il a la forme d’une petite chapelle dont les battants peuvent se fermer et s’ouvrir : il est surmonté d’une croix, signe à la fois du sacrifice, de l’honneur et du salut.
On y lit avec attendrissement les inscriptions suivantes, qui résument les sentiments du fils et de la mère :
« Dieu me l’a donné, Dieu me l’a ôté, que son saint nom soit béni ! » (Job.)
« Il s’est souvenu des œuvres de ses pères ; il a donné sa vie pour ce qui est juste ; il recevra du Seigneur une grande gloire et un nom éternel, » (Machabée.)
« Comme ses ancêtres, il est mort en chrétien pour la patrie et pour l’honneur. — Sébastopol, 24 juillet 1855, à vingt-neuf ans. »
En dessous et sur le socle du reliquaire, ces mots sont gravés :
« Offert à Madame la marquise de Villeneuve-Trans par le général marquis de Lavœstine, commandant supérieur de la garde nationale de la Seine, et les officiers de son état-major général, comme témoignage de leur souvenir et de leurs regrets pour le marquis Hélion de Villeneuve-Trans, leur ancien camarade.
Et maintenant que j’ai retracé, autant qu’il était en moi, la vie d’Hélion de Villeneuve-Trans depuis sa nais-