Page:Ségur - Un bon petit diable.djvu/188

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

je tiens à vous rappeler les agréments que vous a procurés mon séjour ici :

« Trois jours de sommeil prolongé,

« La fin des persécutions du méchant chat,

« Plusieurs interruptions générales de l’étude,

« Enfin un bon dîner et le spectacle des fureurs du vieux Old Nick et de ses amis.

— C’est vrai, c’est vrai ! s’écria toute la classe.

boxear, entrant.

Hé bien ! qu’est-ce qu’il y a ? Encore des cris, des vociférations !

charles.

C’est nous, M’sieur, qui obligeons les mauvais à se déclarer, et nous pensons bien que demain ils le feront. Et s’ils ne veulent pas, je parlerai pour eux, M’sieur, c’est décidé. Je dirai ce que je sais.

boxear.

À la bonne heure ! C’est enfin un bon sentiment que je vous vois manifester. En attendant, à vos bancs tous ! À l’étude ! »

Les élèves se précipitèrent à leurs places ; le maître prit la sienne, et chacun se mit à l’œuvre.

Une demi-heure après, le maître voulut se lever pour prendre un livre hors de sa portée. Vains efforts ! Il semblait cloué sur son siège.

« Qu’est-ce donc ? s’écria-t-il d’une voix tonnante. Que m’ont-ils fait, ces scélérats ? (Il recommence ses efforts pour se lever.) Je ne peux pas… Je suis donc ficelé sur cette estrade ? Mais par où ? Comment ?… Mais venez donc, vous autres ! Aidez-moi, tirez-moi de là. »