de tous côtés. C’est Charles qui a fait tout cela ?
Avec Juliette qui m’a aidé et qui me disait ce qu’il fallait faire. »
Charles entendit avec grand plaisir les éloges de Marianne et le rapport très favorable de Juliette. Il proposa à Marianne de la remplacer pour une heure ou deux près de la cousine, d’autant plus que Donald et Betty viendraient dîner pendant qu’il serait là-bas. Marianne y consentit, et Charles, qui s’était un peu dépêché pour dîner, partit, laissant ses cousines encore à table.
Quand il entra chez Mme Mac’Miche, il se crut dans le château de la Belle au bois dormant. Betty dormait, Donald s’était rendormi, la malade dormait si profondément qu’aucun bruit ne put la réveiller.
« Il faut pourtant lui faire prendre de la tisane ou quelque chose, n’importe quoi ; elle dort la bouche entr’ouverte ; elle doit avoir la gorge desséchée. »
Charles remua une chaise, poussa un fauteuil, recula la table, fit tomber un livre ; elle dormait toujours. Surpris de ce long et si profond sommeil, il s’approcha d’elle, lui prit la main, et la rejeta vivement en poussant un léger cri : cette main était glacée. Il écouta sa respiration, et il n’entendit rien ; inquiet et alarmé, il appela Donald ; mais Donald ne l’entendait pas et dormait toujours. Le pauvre Charles, de plus en plus effrayé, courut chez le curé pour lui communiquer ses craintes,