Pas si âgée que la fille sans cœur que vous voudriez me faire épouser. »
Marianne fait un mouvement de surprise.
« Pensez-vous que j’ignore qu’elle a vingt-six ans ? Je le savais avant que vous me l’eussiez nommée.
Je ne cherche plus à te la faire épouser ! Je ne te ferai plus épouser personne ! Tu vivras et tu mourras garçon ; tant pis pour toi. Quand tu seras vieux, tu viendras chercher chez moi un refuge contre l’ennui.
Je ne redoute pas l’ennui, Marianne ; je serai comme vous, en famille ; j’aurai une femme et des enfants qui me feront la vie heureuse que je cherche.
Tu veux donc te marier, à présent ?
Certainement, plus que jamais.
Je n’y comprends rien ; avec qui donc ?
Vous le saurez quand nos bans seront publiés, dans quinze jours.
Et Juliette le sait ? Elle connaît ta future ? Elle est contente ? Elle restera chez toi ?
Parfaitement, elle la connaît, elle est très contente, elle ne me quittera qu’à la mort.