Page:Sénèque - Œuvres complètes, Tome 3, édition Rozoir, 1832.djvu/157

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dire, du sein de la mort, et de mériter par sa clémence la couronne civique ! Non, il n’y a pas d’ornement plus beau, plus digne du rang suprême, que cette couronne donnée au sauveur des citoyens : non, les faisceaux d’armes enlevés aux vaincus, les chars teints du sang des barbares, les dépouilles conquises par la valeur n’ont rien de comparable ! Sauver des populations entières, c’est une puissance céleste ; frapper indistinctement une foule de victimes, c’est le pouvoir de l’incendie et de la ruine.