Page:Sénèque - Oeuvres complètes, trad Charpentier, Tome III, 1860.djvu/373

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

SOMMAIRE DES ÉPIGRAMMES.


Les neuf épigrammes que l’on va lire sont-elles de Sénèque ? Il n’est pas bien certain qu’il en soit l’auteur. Si elles sont de Sénèque, la plupart ont dû être composées vers le temps où il écrivit la Consolation à Polybe.

Ces épigrammes sont-elles dignes de Sénèque ? Voici, à cet égard, le jugement de Diderot : « Sénèque, dit-il, avait de l’esprit, du génie, de l’imagination ; cependant ces petits ouvrages, écrits sans grâce et sans facilité, ne donneraient pas une haute idée de son talent ; étant relatifs aux désagréments de son exil et pleins d’humeur, on n’y trouve ni un poëte qui vous séduise, ni un malheureux qui vous touche, ni un philosophe qui vous instruise ; ce n’est pas au premier instant de la douleur qu’on parle bien ; l’on sent trop fortement, et l’on ne parle pas assez. » Malgré la sévérité inaccoutumée de Diderot pour tout ce qui est sorti de la plume de Sénèque, le lecteur jugera si les épigrammes IV, VII et VIII n’offrent point quelques vers heureux.