Vous devriez être partie. Pourquoi ces délais et ces vains discours ?
Je pars, mais je vous demande à genoux une dernière faveur, c’est de ne point punir mes fils innocents du crime de leur mère.
Allez, je les traiterai comme mes propres enfants, et leur servirai de père.
Par ce royal hymen que vous formez sous de si heureux auspices, par les espérances qu’il vous donne, par le destin des empires, dont la fortune inconstante se joue au gré de ses caprices, je vous en conjure, accordez-moi un court délai pour partir, le temps de prodiguer à mes enfants les derniers embrassements d’une mère, peut-être, hélas ! prête à mourir.
Vous demandez le temps de commettre quelque nouveau crime.
Quel mal pouvez-vous craindre de moi, en si peu de temps ?
Ce n’est jamais le temps qui manque aux scélérats pour mal faire.
Refuserez-vous à une malheureuse quelques moments pour pleurer ?