les flèches d’Hercule, dont Philoctète avait hérité. Voyez le Philoctète de Sophocle.
· · · · · · · · · · · · · · · Volucresque sequendo
Debita Trojanis exercet spicula fatis.
Page 85. Tu l’as renversée en autant de jours qu’il nous a fallu d’années pour la vaincre. C’est-à-dire en dix jours. Boileau s’est emparé de cette idée et l’a tournée à la louange de Louis XIV :
Quel plaisir de te suivre aux rives du Scamandre !
D’y trouver d’Ilion la poétique cendre !
De juger si tes Grecs qui brisèrent ses tours
Firent plus en dix ans que Louis en dix jours !
ACTE V. Page 89. Un vêtement perfide le livre sans défense à la mort. Il nous est difficile de nous faire une idée de cette robe dans laquelle Agamemnon se trouve pris comme dans un filet :
Οὓτω δ’ ἔπραξα (ϰαὶ τάδ’ οὐϰ ἀρνήσομαι),
Ὡς μήτε φεύγειν μήτ’ ἀμύνεσθαι μόρον.
Ἄπειρον ἀμφίϐληστρον, ὥσπερ ἰχθύων,
Περιστιχίζω, Πλοῦτον εἵματος ϰαϰόν.
Παίω δὲ νεν δίς, ϰ. τ. λ.
« J’ai fait en sorte, je ne veux point le nier, qu’il ne pût ni échapper ni se défendre ; je l’ai enveloppé dans un superbe voile, comme un poisson dans un filet sans issue : alors je le frappe deux fois, etc. »
Page 91. Je suis Strophius, j’arrive de la Phocide. Ce personnage fait très-bien de dire son nom et le motif de son arrivée ; car on ne l’attend pas, et le spectateur ne sait rien de lui. Suivant la fable, il n’était pas seulement ami d’Agamemnon, mais encore son beau-frère, puisqu’il avait épousé sa sœur Anaxibie. Lemercier a emprunté ce personnage à Sénèque ; mais il lui a donné un rôle continu dans tout le cours de sa pièce.
Poscunt fidem secunda, ai adversa exigunt (v. 934). Ce vers présente quelque obscurité : si exigere pouvait se traduire par