Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/172

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de vos lettres, et votre présence a fait le reste ; enfin, il dit que notre société forme un tout parfait, et que chacun de nous fait valoir l’autre par de légères oppositions, qui font ressortir nos diverses qualités. Êtes-vous contente de ce jugement ? Pour moi, j’ai eu un plaisir infini à vous entendre apprécier par un homme dont le goût naturel a été infiniment exercé dans les sociétés les plus distinguées ; qui a connu ce qu’il y a de plus aimable dans un pays où le plus grand mérite était d’être aimable. Nous n’avons parlé que de vous depuis trois jours, et je dois épargner à votre modestie le récit de tout ce qui a été dit. Que vous dirai-je enfin, il a prétendu qu’il vous connoissait si bien, qu’il serait en état de faire votre portrait, nous l’avons pris au mot, et n’ayant pu se