Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/174

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curiosité de l’entendre : on croit d’abord feuilleter une brochure agréable, et l’on découvre bientôt que c’est un livre plein d’agrément et de solidité. »

Êtes-vous satisfaite de ce portrait, qui a tellement frappé ma mère, que ravie du talent de l’auteur, elle lui a demandé instamment de faire le mien. Les traits flatteurs qu’il renferme ne sont pas exacts, mais je crois que si les couleurs sont trop brillantes, elles ne sont pas sans quelque vérité. Il m’a prodigieusement embellie, voilà tout le tort du peintre.

« Son visage rassemble tous les trésors de la santé et de la jeunesse. Son teint n’est pas celui d’une habitante des villes, c’est le teint qu’on suppose aux bergères des romans. Son regard est plus touchant que vif, et son esprit se manifeste particulièrement à la manière dont elle écoute,