Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/223

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l’équitable distribution, ils ont établi les plus sages précautions, avec cette méthode précise du génie calculateur qui les caractérise ; ils ont su distinguer, naissance, services, âge, enfin le malheur et les talens, la valeur, la vertu ont été pour tous les Français des lettres de naturalisation.

La Prusse est à remarquer pour les secours que le Roi a prodigués aux Émigrés Français ; plusieurs vivent de ses bienfaits, ou de ceux des princes de sa maison. Beaucoup de jeunes gens ont été placés dans ses troupes, et un grand nombre dans des maisons d’éducation, aux frais de sa Majesté[1].

  1. Cette lettre a été écrite en 1793, et depuis cette époque, le roi de Prusse a donné des terres à plusieurs Émigrés