Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/247

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de me charger de celui de madame de Warberg. Ensuite elle ajouta : je crois, mon cousin, que tout bien considéré, je ne dois pas renoncer entièrement à mes travaux ; il y a tant de malheureux à soulager, ce serait un vol que je leur ferais que de ne pas exercer mon petit talent. Qu’en pensent ces dames ? Nous fûmes de son avis. J’en ferai, dit-elle, un amusement au lieu d’un travail forcé. Nous l’avons tous reconduite à sa petite voiture ; mon oncle lui donnait la main, et en la quittant la regardait avec des yeux de tendresse et d’admiration. Vous pensez bien qu’il n’a pas été question d’autre chose toute la soirée, et chacun de nous, à sa manière, a fourni son contingent à un chapitre sur les vicissitudes de la fortune. Adieu, pour aujourd’hui.

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