Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/26

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rappelez-vous, mon Émilie, d’avoir lû dans des romans de chevalerie, la rencontre imprévue d’une jeune princesse et d’un chevalier. La Dame se promène dans une forêt, et tout à coup, un grand bruit d’armes, de chevaux se fait entendre ; ses écuyers s’avancent pour en savoir la cause, et ils trouvent un jeune Chevalier que des brigands discourtois ont attaqué ; ils se sont enfuis à l’arrivée des écuyers de la princesse, et le Chevalier est tombé au pied d’un arbre, percé de plusieurs coups. On s’empresse de le secourir, on bande ses blessures pour arrêter le sang, et le Chevalier est porté au château, où il trouve tous les secours que son état exige. Voilà précisément mon histoire. Mon oncle est arrivé avant-hier pour dîner. Vous voyez d’ici la réception, les empressemens pour lui, et les caresses qu’il