Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/260

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était malade, on se désolait ; mais heureusement on a une cousine qui arrive toujours à propos ; elle offre de se charger de la conduite d’Émilie, de la mener à ce bal, de la ramener ; qu’est-ce qu’on y voit, ah ! ah ! »… En voilà assez, dit-je, ma cousine : Je sais toutes les obligations que je vous ai ; et je suis obligée de lui mettre la main sur la bouche. À quoi sert tout ce préambule, à vous dire que ma cousine, a proposé de me mener chez vous, et d’y rester ce qu’on appelle un jour franc. Je partirai donc après-demain, ma chère Victorine, et nous passerons ensemble quarante-huit heures. On dit que la durée est une grande question en philosophie, et je n’en suis pas surprise ; du moins si c’est comme je l’entends ; une opération qui dure six minutes