corps comme mes pères. Vous avez encore plus besoin d’exercice et de dissipation que de consolation. Je connais cet état où notre ame n’est ouverte qu’à la crainte, et la santé est le principe de cette disposition. Rien n’a changé pour vous, et chaque jour est un pas que vous faites vers le bonheur. Quand il fut question de mon mariage, j’étais comme vous incrédule, et la crainte n’entrait pour rien dans cette disposition de mon esprit. En considérant monsieur de Loewenstein, je ne pouvais concevoir qu’il allait acquérir sur moi un empire, en quelque sorte absolu ; que ce ne ferait plus de mon père, de ma mère, dont la domination est si douce, que je dépendrais ; que tout cela serait l’affaire d’une minute, qu’il n’y aurait qu’un mot à prononcer, et que ce mot ferait le destin de ma vie. Je n’avais ni goût
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