Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/97

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disait que les sciences exactes ont un charme infini pour les jeunes gens capables d’application, que le penchant que l’homme a pour la vérité, se trouve satisfait par l’enchaînement de vérités progressives qui mènent à de grands et incontestables résultats ; c’est dans la jeunesse, ajoutait-il, que l’esprit a toute l’appréhension nécessaire pour saisir les choses abstraites, et que leur connaissance se grave plus profondément dans la mémoire. Il savait que, pour la plupart des officiers généraux en France, les fortifications et l’artillerie étaient une science mystérieuse, et qu’ils étaient obligés de s’en rapporter aux gens de ce métier, sans pouvoir apprécier leur mérite. Le comte de Maillebois, me disait-il, est le seul qui ait approfondi de bonne heure ces objets importans, et c’est à cette étude qu’il a dû en