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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/114

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pourquoi ne pas me rendre ce portrait, et que pouvez-vous me répondre à ce que je vais vous dire ? Le Commandeur exige que je fasse le portrait de sa chère nièce, et il me sera bien facile d’en faire un pour moi en même temps, de mettre au bas tous les vers qu’il me plaira ; quel intérêt avez-vous donc à ne pas me rendre celui qui m’a causé tant d’alarmes ? Vous avez eu des preuves de ma soumission, daignez m’en donner de votre indulgence. Il s’est jeté à mes genoux de nouveau, avec un transport qui m’a touchée, et ses instances, et sur-tout la considération de la facilité qu’il a d’avoir un autre portrait, m’ont déterminée, à lui rendre celui qu’il désirait si vivement, et qui dans le fait lui appartient. Il l’a baisé mille fois avec une inexprimable ardeur, et le serrant dans son