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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/151

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LETTRE LV.

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le Marquis de St. Alban
au
Président de Longueil.


Un de mes parens, mon cher Président, le comte de Verville, est arrivé hier chez moi dans le plus triste état ; il s’est sauvé de Paris, après avoir été quatre mois caché dans une soupente, chez une blanchisseuse, et de ce misérable refuge, il entendait presque tous les jours hurler un peuple furieux, à l’aspect des chars funèbres qui conduiraient au supplice les victimes de la Révolution. Il a erré depuis, déguisé en maçon, en