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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/206

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parvenir ; mais je me souviens qu’un grand philosophe devint fou à force de méditer sur les causes de la folie ; n’est-il pas à craindre pour moi, qu’en méditant profondément sur ce qui concerne une personne aussi intéressante, ce ne soit ma tête qui se dérange. L’envie d’obéir à madame votre mère, et de contribuer à son amusement, le plaisir que je trouve à m’occuper de vous, me font braver ce danger : et qui sait s’il me reste quelque chose à craindre encore ! Je suis jeune, mais j’ai beaucoup vu, beaucoup observé ; j’ai réfléchi particulièrement sur les femmes, et je crois qu’il me serait possible de donner à beaucoup d’entr’elles, des conseils salutaires ; mais madame la Comtesse, avant d’indiquer des remèdes, il faut connaître la source du mal, et me voilà autorisé à vous faire des questions, comme