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d’une femme, qu’il soit combattu par de grands obstacles, ou par une opposition forte de sentimens profondément gravés dans l’ame, tels que ceux du devoir ou de la religion. C’est ainsi que la tête de cette malheureuse Clémentine[1] était devenue un champ de bataille, où combattaient les deux plus grands sentimens qui puissent affecter la nature, l’amour et la religion, le bonheur de la vie et l’éternité. Elle était tour à tour partagée entre un Dieu qui lui avait donné la vie, et un amant qui seul pouvait l’embellir. L’amour trouble encore la tête par la jalousie, et par mille rafinemens qui viennent ou de l’amour propre, ou d’une délicatesse outrée de l’ame ; enfin la tête est dérangée par
- ↑ Dans le roman de Grandisson.