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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/237

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et a trouvé dedans une lettre qu’il a lue, et deux bons rouleaux de cent ducats chacun. Il a demandé à l’homme qui lui avait remis cette boîte, et on lui a répondu que c’était le maître de la poste de Francfort, qui avait reçu l’argent par la poste de Suisse. Monsieur Schmitt, aussi joyeux que si l’argent avait été pour lui, a souhaité une bonne nuit à monsieur le Marquis, et ensuite a dit au courrier : allons, mon garçon, vous avez besoin de boire un coup ; venez goûter de notre bière et par-dessus le marché vous aurez un petit coup de rogome. Monfieur le Marquis m’a dit, voyant que j’étais tout en joie : cela vient fort à propos, mon pauvre Bertrand ; mais j’ai beau chercher, je ne vois que ce négociant de Francfort qui m’a fait banqueroute ; il aura eu un remords et m’envoie cet argent. Et que sait-on,