Aller au contenu

Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/289

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moi-même la chercher ; en tournant une petite allée qui mène à l’endroit que nous venions de quitter, j’ai vu le Marquis, qui avait été nous y chercher. Ah ! vous voilà seule, Madame, par quel hasard ? Je lui ai dit le sujet qui m’amenait dans le jardin, et tout en parlant je suis arrivée près du banc, il s’est empressé d’y prendre la boîte et de me la remettre : j’ai repris le chemin du pavillon. — Le Commandeur avait bien raison, Madame, en parlant de faucon… j’ai doublé le pas en disant : voilà comme est mon oncle. Le Marquis a soupiré : vous êtes bien pressée, Madame. — Ma mère m’attend, et je me suis mise à courir un peu. Ah ! me fuir, c’est trop fort ; de grâce, Madame. Il m’a prise par le bras pour m’arrêter : une minute, m’a-t-il dit. — On m’attend, et j’ai voulu continuer à courir. Il