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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/298

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mais une fois commencée, par quelque principe que ce soit, on s’en est appuyé ; c’est lorsque les esprits ont été en mouvement, qu’on a cherché dans J. J. Rousseau, et d’autres auteurs, des maximes et des principes favorables au système que les circonstances donnaient espoir d’établir. Un esprit subtil chercherait donc en vain, dans les temps antérieurs, des germes qui se sont peu à peu développés. Le caractère de quelques personnes tracé, et la foiblesse de l’opposition mise dans tout son jour, la Révolution en devient en effet presque nécessaire ; sa marche a été déterminée et hâtée par cette foiblesse ; le défaut de résistance a rendu tout possible, et semblable à un torrent qui ne trouve aucune digue, elle a tout dévasté. Alors l’intérêt manque, parce qu’il n’y a point de combats, dans lesquels l’esprit admire