Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/310

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Comtesse s’était mise à fuir à son approche, et qu’il avait perdu la tête à cette marque de son aversion, ou d’une crainte injurieuse pour lui ; qu’il avait osé la retenir, et la serrer quelques momens entre ses bras, qu’elle l’avait quitté de l’air le plus irrité, qu’il voyait bien qu’il était perdu dans son esprit ; car je n’ose, a-t-il dit, parler son cœur ; et qu’il était désespéré, hors de lui, qu’il n’avait pas fermé l’œil. J’abrège, Mademoiselle, et je vous dirai seulement, qu’après avoir employé toutes les ressources de la raison pour le calmer, je lui ai dit : vous avez tort ; mais je connais les femmes ; croyez-moi, la Comtesse était pressée de rentrer, et de porter la boîte à sa mère, elle a été embarrassée de vos transports très-déplacés, inquiète qu’on ne la surprît entre vos bras ; mais dans le fond il n’y a rien