avait envoyé chercher, que sans doute on n’avait pas bien compris l’adresse. Arrivée ce soir ici je me suis rendue chez vous, l’on m’a dit que vous soupiez en ville, et pour ne pas perdre de temps, je vous écris ce long détail que vous recevrez en rentrant. Daignez, Mademoiselle, envoyer de grand matin chez la Comtesse et invoquez son amitié pour obtenir une réponse favorable, que son esprit saura tourner d’une manière qui ne la compromette aux yeux de qui que ce soit. Songez, Mademoiselle, qu’un refus réduira au désespoir, mon malheureux cousin, et que sa vie tient, peut-être, à quelques mots d’indulgence. Il ne faut pas moins qu’un aussi grand intérêt pour que je vous importune d’une pareille prière. Adieu, Mademoiselle, je meurs de sommeil et d’inquiétude ; car qui sait les idées qui se succèdent dans une
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