des serviteurs attaches à sa personne, aucun de ceux qui avaient possédé des places n’avait d’accès auprès de lui, et n’était en droit de lui parler d’affaires ; ses ministres étaient subordonnés à Necker que son ambition et ses craintes rendaient dépendant de l’Assemblée. Le Roi paraissait faire volontairement le sacrifice de son autorité, et favoriser le nouvel ordre de choses qui s’établissait. Que faire en pareille circonstance, rester dans le royaume ? mais alors il fallait prêter des sermens qui répugnaient, et afficher des sentimens contraires à sa conscience ; il fallait même pour être en sureté prendre un rôle actif dans la Révolution ; le danger croissait de jour en jour et la fuite seule pouvait y dérober ; on aurait envain cherché à signaler son attachement pour le Roi, toute démonstration de zèle,
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