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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/45

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n’avais point formé le projet de m’établir à la campagne, et je comptais me fixer à Francfort. Le hasard en a décidé autrement, et la rencontre que j’ai faite en route d’un fermier du château de ***** qui m’a parlé d’un logement qu’il avait à louer, m’a déterminé. J’aime beaucoup la campagne, et l’occasion m’a tenté. Je ne savais pas que je serais aussi près de votre habitation, et si vous aviez été témoin de ma joie en l’apprenant, j’ose croire qu’elle aurait suffi pour calmer votre colère. Je profiterai d’un voisinage aussi agréable, le plus souvent qu’il me sera possible, monsieur le Commandeur, et vous ne vous appercevrez pas que je n’ai pas le bonheur d’être logé chez vous. J’userai aussi de toutes les permissions que vous me donnez, en homme bien convaincu