Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/19

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d’autres bien inférieurs, sont de ce nombre.

Dans la troisième classe sont ceux qui traitent d’objets intéressans par eux-mêmes, mais qui ne présentent que les premiers élans de l’esprit, de premiers aperçus et des systèmes trompeurs, qui ont séduit dans un temps où les esprits étaient encore peu avancés ; tels sont les ouvrages de Descartes, de Mallebranche, ceux de Grotius ; ils ressemblent à un échafaudage qu’on enlève quand le bâtiment est construit.

Dans la quatrième classe sont ceux dans lesquels l’auteur a atteint, à peu près, le degré où peut s’élever l’esprit humain, sur un sujet donné ; tels sont les ouvrages de Locke, et ceux de Newton ; enfin dans cette classe, très-peu nombreuse, sont les ouvrages où règnent, non les sentimens