Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/229

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pour le rétablissement de sa fortune, refuse une alliance qui lui procure au moment plus de vingt mille florins de rente, et la possession d’une jeune femme d’une figure agréable, d’un esprit doux et aimable, et d’un caractère qui la fait chérir de tous ceux qui la connaissent : quelle fortune pour un Émigré ! Il n’en est pas un qui ne l’envie ; quelle raison pourra donner le Marquis de la rejeter. On cherchera la véritable raison, voilà ce que je crains, et voilà ce que la Duchesse pourrait lui faire entrevoir. Adieu, ma chère Victorine, je suis entre la crainte et l’espoir ; avec quel plaisir j’apprendrais que le Marquis consent à n’être plus malheureux !

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