Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/224

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comme égarée. La fièvre et l’abattement se succèdent, et les plus noires vapeurs l’obsèdent ; échafaud, bourreaux, voilà les mots qu’elle prononce sans cesse. Tâchez de venir au plutôt ; elle me parle souvent de vous ; elle vous parle comme si vous étiez présente. On m’appelle pour retourner auprès d’elle, et je ne puis vous écrire que ce peu de lignes qui vous perceront le cœur ; le mien est déchiré. Hélas ! je sens vivement le malheur de mon amie, et je songe que je pourrais être aussi malheureuse. Adieu, madame la Comtesse.

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