Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/248

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avec un cri perçant : « et votre maître mon cher Bertrand, vous venez donc d’arriver ? J’ai eu bien du chagrin ; mais où est-il ? » Bertrand est demeuré interdit, on a pris la Comtesse sous le bras, pour la faire monter, et Bertrand a disparu. « Le Marquis est donc là haut ?… » Elle a cherché en entrant dans son appartement, parlant tout bas, elle s’est ensuite écriée : « ah ! il n’y a plus d’espoir ; mais ai-je rêvé, j’ai vu Bertrand ; » et elle l’a appelé pendant quelques minutes. On lui a dit qu’il était parti pour Francfort. Abandonner ainsi son maître, a-t-elle dit, l’ingrat ! et elle est entrée en fureur. On a été obligé d’user de quelque force pour la faire coucher. Le médecin est arrivé, lui a trouvé une fièvre ardente, et elle est tombée pendant sa visite, dans le plus affreux délire. Je vais tâcher