Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/62

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et dont on ne peut fixer l’époque, avaient atteint le dernier degré des lumières qu’ils peuvent acquérir, et qu’une grande révolution ayant fait périr la plus grande partie de cette race d’hommes, les plus éclairés parmi ceux qui restèrent, frappés des inconvéniens de la science, crurent devoir faire leurs efforts pour la proscrire, et établirent des religions d’après ces principes ? Pénétré de ces idées, je déplorai les fatales lumières du dix-huitième siècle, et prévoyant les malheurs qui devaient résulter de la fermentation de la lie de la nation, je me retirai dans ma terre. On m’a cru misantrope dans le monde, tandis que la philantropie était en quelque sorte chez moi une passion. Le premier des hommes de ce siècle, est à mes yeux J. Howard parcourant l’Europe et l’Asie pour examiner la