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- faux. Le génie étendu voyant tout, ou du moins considérant
- également tout ce qu’il peut atteindre, est nécessairement
- impartial ; il ne sauroit être toujours exempt d’erreurs ;
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- mais toujours il sera libre de préjugés : d’ailleurs trop
- vaste pour croire qu’il n’y a d’existant que ce qu’il connoît,
- il saura douter, et ne s’égarera pas sans s’avouer
- que sa route est incertaine. S’il affirme, il peut être cru ;
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- non | que toujours il sache le vrai, mais parce qu’il
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- n’affirme que ce qu’il sait certainement.
- Je cherche à quel homme il appartient d’entendre la
- nature, d’approfondir le cœur humain, de déterminer les
- formes sociales.
- Il n’est qu’un objet digne d’un cœur généreux, d’une
- n’affirme que ce qu’il sait certainement.
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- grande ame, d’un vaste génie. Tout être animé dirige ses
- facultés à l’amélioration de son sort. Cette fin est la seule
- raison particulière de son être, la seule qui lui soit connue,
- et qu’en effet il lui importe de connoître. L’individu
- uni à l’espèce par ses propres besoins, obéit à cette
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- tendance en la servant. Parmi les hommes, le sort de chacun
- plus dépendant de celui de tous et les sentimens plus
- communiqués et plus expansifs, font avec plus d’étendue,
- de l’intérêt général l’intérêt particulier, et du bien de tous,
- la loi de chacun. Tout homme social doit à ses semblables
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- l’emploi de ses facultés ; si elles sont bornées, elles ne
- servent que ceux qui l’entourent ; si ses talens sont vastes,
- leur utilité s’étend dans une sphère moins limitée ; si ses
- moyens sont sublimes, le bien du genre humain devient
- son objet. En vain le sage chérit la paisible obscurité ; il
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- doit à la foule qu’il peut guider, ses pensers profonds et
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- son | génie régénérateur. C’est sans doute une loi de la
- sagesse de vivre loin des affaires et des passions, de la
- fortune et des hommes. La raison détrompée des erreurs
- sociales et des vanités humaines s’éloigne d’un monde qui