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ou pressentir tout ce qui est, tout ce qui peut être ; l’ordre

pour sentir les convenances, les rapports, les suites, ordonner

tout selon la nature, s’attacher par-tout au meilleur,

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sans jamais trouver suffisamment bon ce qui est moins

parfaitement simple : la profondeur pour juger l’essence

des choses, et les raisons de leurs aspects variés, sans

jamais s’arrêter à des apparences extérieures ou partielles ;

et pour suivre la vérité même dans les abstraits, sorte de

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milieu idéal dans lequel agissent et réagissent tous les

êtres positifs : enfin la force pour communiquer aux

hommes l’énergie et d’impulsion et de résistance, qui les

place ou les maintient dans l’ordre général contre

l’influence exclusive des moteurs partiels et passionnés,

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causes aveugles d’un repos léthargique, ou d’une direction

fausse et immodérée.

Les préjugés du vulgaire des esprits viennent

principalement du défaut d’étendue. Manquant d’objets de

comparaison, et né pouvant tout embrasser, ils s’habituent

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à considérer un objet d’une manière exclusive ou

particulière ; ainsi préoccupés d’une chose, ils trouvent

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ensuite très-différentes celles qui essentiellement | lui

sont semblables ^{[S 1]}. C’est encore par défaut d’étendue

qu’ils ne sauroient voir les convenances éloignées, et les

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suites indirectes, ensorte qu’ils n’apperçoivent que les

rapports les plus frappans, et que souvent ils en imaginent de

1. Ainsi la patrie d’un tel homme, s’il est républicain, est seule

   vraiment libre, ou seule bien gouvernée ; s’il est sujet, son pays

   est seul florissant. Il n’est pas jusqu’à son village qu’il ne croie

   vraiment préférable au village voisin, et si vous allez chez lui, il

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   vous montrera ses choux de la meilleure foi du monde, car il ne

   voit pas ses choux comme il voit d’autres choux. Ainsi la religion

   que l’on a vénéré dès le berceau, est seule divine, toutes les autres

   insensées ; ainsi les usages que l’on a suivi sont seuls fondés en

   raison, ceux des autres peuples ne sont qu’extravagance. Ainsi

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   se divisent les hommes, etc.