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- garder des affections pour les formes périssables ; observer
- le monde, et aimer la terre ; c’est perdre les désirs, sans
- les remplacer ; c’est s’agiter, sans s’élever ; c’est tourmenter
- sa vie, sans la féconder. Si vous avez une fois mesuré
- l’infini, ne songez plus à jouir de vos jours ; car l’ignorance
- seule a les joies du présent : vous, cherchez la vérité ;
- c’est ce que vous avez choisi.
VINGT-QUATRIÈME RÊVERIE
’art de jouir… …de son existence (B. IX, 503-
- 504) par des mouvemens spontanés. Nous ne pourrions… |
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- …plus sinistres les ténèbres (Ibid., 505-517) qu’elle
- n’a pas dissipées.
- Le plaisir est dangereux, parce que vous l’avez mis en
- opposition avec les intérêts de la vie, ce qui étoit la plus
- grande erreur où l’on pût tomber. Le plaisir…
- …corrupteur (Ibid., 518), parce que vous l’avez mis en
- opposition avec les intérêts de la morale, ce qui est contre le
- principe même. Si le plaisir détruisoit… …de nos
- institutions (Ibid., 518-522), c’est une suite des
- discordances dont elles sont remplies.
- Le plaisir énerve les ames ! Pourquoi avez-vous établi
- que la force seroit d’une nature si bizarre, que le contentement
- l’affoibliroit ; pourquoi avez-vous décidé que la
- santé de l’ame en seroit la décrépitude ?
- Le plaisir énerve les ames ! Prenez garde que je ne
- vous accorde ce qu’il y a de vrai là dedans ; je l’établirai
- contre vous-mêmes. Il vous faut expressément des ames
- fortes, ou plutôt patientes. Est-ce donc pour avoir tou-