mais vagabonde » ; et il composait, dans sa langue maternelle, de petits poèmes de circonstance, qui ne nous sont pas parvenus, mais dont G. Stas nous expose sommairement le contenu. Comme je n’étudie en Weustenraad que le poète « belge d’expression française », avec la préoccupation de ne pas le surfaire, ces juvenilia néerlandais ne m’arrêteront pas autrement.
De 1823 à 1827 Weustenraad est à l’Université de Liège, où il suit les cours de Philosophie et de Droit. Il y rencontre quelques-uns des jeunes gens qui joueront un rôle en Belgique à partir de 1830, entre autres J.-B. Nothomb, futur historien de notre révolution, et Lucien Jottrand, futur membre du Congrès national ; et il s’y lie avec Charles Rogier, d’un an plus avancé que lui dans ses études, dont il restera l’ami jusqu’à la fin de sa vie. Pendant son séjour à Liège il subit l’influence d’un homme célèbre en ce temps-là, le Hollandais Johannes Kinker[1] à la fois poète, philosophe, philologue et critique, que le roi Guillaume avait nommé professeur de littérature néerlandaise et d’histoire des Pays-Bas à l’université de cette ville. Comme plusieurs de ses compatriotes investis des mêmes fonctions dans les autres universités belges, Kinker avait pour mission
- ↑ On trouvera des détails sur Kinker et le Tandem dans le Liber memorialis de l’Université de Liège.