Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/182

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eussiez manqué, sous ce rapport, à une parole donnée.

» Maintenant permettez-moi de répondre à quelques assertions de votre dernière lettre. Vous dites que vous m’avez donné lecture d’une lettre relative à Nisard. C’est une erreur. Vous m’avez simplement annoncé que Nisard avait refusé la chaire. Il est très possible que je vous aie demandé : Est-ce là tout ? et que vous m’ayez répondu : Les négociations continueront. Je ne le conteste pas. Mais ces négociations ne pouvaient, dans ma pensée du moins, s’appliquer qu’à de nouvelles tentatives faites auprès de M. Nisard pour le déterminer à revenir sur son refus, (n’ayant jamais eu connaissance de négociations ouvertes avec d’autres écrivains). Cependant, comme le refus de Nisard vous paraissait définitif et qu’il l’était en réalité, j’ai pu vous adresser cette autre question : Puis-je me préparer ? Question à laquelle vous avez répondu : Prépare-toi toujours. Mais, me dites-vous, pouviez-vous prendre cette parole comme un engagement formel de ma part ? Non, aussi ne l’ai-je point prise comme telle ; ce qui le prouve à l’évidence, c’est que j’ai demandé à Materne, le lendemain de ma conversation avec vous, ce qu’il pensait de cet entretien, question que je ne lui aurais pas adressée si j’avais eu la certitude d’être nommé. Je m’attendais à l’être, je l’avoue, surtout