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NOTES D’UNE FRONDEUSE

LA VENTE DU « CONCUSSIONNAIRE »


III

ŒUVRES D’ART, ARMES ET BIJOUX


Lundi, 26 mars.

Aujourd’hui, le hangar de la rue Montoyer a changé d’aspect. La lumière crue qui tombe, par les six grandes lucarnes vitrées du toit de planches, n’éclaire plus le pêle-mêle de bric-à-brac qui s’y amoncelait mercredi, lors de l’ouverture, ni le tohu-bohu de meubles qui s’y entassait hier.

Les rideaux de fenêtres et d’alcôve ont disparu. La paroi de droite, celle qui continue le porte-rue, demeure vide, nue, sans un clou ni un bout d’étoffe. Mais au fond, face à l’hôtel, masquant l’entrée de milieu des communs, l’immense portrait équestre du général Boulanger attire tous les regards. C’est celui que fit Debat-Ponsan, au lendemain de la revue du