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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 1.djvu/14

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viii
AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS.


soigneusement cette tâche et la continuera jusqu’à la fin : il joint aux autres qualités qu’elle demande, ces traditions précieuses qui se composent des conseils et surtout des exemples des deux hommes éminents qui ont été ses premiers guides. Pour mettre la dernière main à l’annotation, un jeune professeur aussi instruit que modeste, M. Desfeuilles, a montré jusqu’ici et ne se lassera pas de montrer, sous la constante direction de M. Regnier, ce bon vouloir infatigable, et dévoué on peut le dire, qui chez lui fait valoir et féconde des qualités d’esprit et de goût aussi sûres que délicates. A ces noms nous devons joindre celui du fils aîné de M. Regnier, qui a secondé utilement son père pour la collation des textes et divers autres travaux préparatoires. Comme on le voit, rien n’a été épargné pour que cette édition vraiment nouvelle fût digne à tous égards de M. Monmerqué, et ce qui assurément, dirait-il tout le premier s’il pouvait parler ici à notre place, importe bien davantage, pour qu’elle fût digne enfin de Mme de Sévigné elle-même, autant du moins qu’il est possible encore après deux siècles bientôt, si peu ou si mal soucieux de sa gloire.

Toutes les lettres et tous les fragments de lettres qui ont été. publiés à part depuis 1818, en très-grande partie par M. Monmerqué lui-même, ont été placés à leur date dans la nouvelle édition. On y a aussi inséré le recueil de Millevoye (Paris, Klostermann, 1814, in-8°), en laissant toutefois de côté (ce que n’avait pas fait Gault de Saint-Germain, qui le premier a fondu ce volume dans l’ensemble de la Correspondance) les lettres qui n’intéressent ni de près ni de loin Mme de Sévigné. Les originaux des lettres contenues dans ce recueil existent encore et ont été tous collationnés de nouveau très-attentivement. Ils appartiennent pour la plupart à une noble famille, qui nous a gracieusement permis d’en envoyer prendre sur les lieux de nouvelles copies : c’était un soin nécessaire, car il s’était glissé dans la première impression un certain nombre de fautes, dont quelques-unes sont fort étranges.

Outre ces additions de lettres déjà imprimées ailleurs, mais dispersées, l’édition nouvelle s’est enrichie, grâce à de bienveillantes communications, dont nous ne pouvons assez ni nous féliciter ni nous montrer reconnaissants, d’un petit nombre de lettres inédites, publiées d’après des autographes de Mme de