Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 1.djvu/7

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AVERTISSEMENT.

DES ÉDITEURS.


M. Monmerqué, depuis le moment où il acheva, en 1818, sa première édition des Lettres de Madame de Sévigné, jusqu’au jour de sa mort, qui le priva de la joie si vive qu’il s’était promise, de publier lui-même la seconde, s’était consacré tout entier, avec la plus infatigable ardeur et le soin le plus curieux, à revoir son œuvre, à la compléter, à l’améliorer de toutes les manières. Il est impossible de feuilleter sans attendrissement l’exemplaire interfolié où il avait réuni, amoureusement plutôt que laborieusement (rien ne coûte à qui aime ainsi], les matériaux de l’édition nouvelle. Tout y montre que là était son trésor et son cœur.

Nous avons acquis de M. Monmerqué le droit d’imprimer cette édition nouvelle, et nous en faisons paraître aujourd’hui les deux premiers volumes, qui seront suivis des autres à de courts intervalles.

Il nous a semblé qu’aucun auteur n’était mieux fait que Mme de Sévigné pour ouvrir notre Collection des grands écrivains de la France. Elle nous transporte en plein dix-septième siècle, au milieu de la belle époque à laquelle les plus éminents d’entre eux appartiennent. Elle nous fait connaître, mieux qu’aucun d’eux peut-être, sous ses aspects divers, cette société qui les a formés et qu’ils expriment, qui leur a donné son empreinte, et qui, en partie, a reçu d’eux la sienne. Par son éducation, ses relations premières, le tour et les habitudes do-
Mme de Sévigné. i