pas moins. L’oraison funèbre de M. de Luxembourg[1] sera achevée d’imprimer dans deux jours ; l’on dit qu’on a retranché quelques traits du portrait du prince d’Orange. Mme de Grignan va avoir le plaisir de recevoir des lettres tendres de son mari, et de lui en écrire ; il est bien joli que tous ses sentiments se développent pour lui. Adieu, ma très-chère.
1412. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE MADAME DE GRIGNAN À COULANGES.
J’ai reçu vos deux lettres de Chaulnes, mon cher cousin ; nous y avons trouvé des couplets[2] dont nous sommes charmés ; nous les avons chantés avec un plaisir extrême, et plus d’une personne vous le dira ; car il ne faut pas
- ↑ 7. Elle fut prononcée à Paris par le P. de la Rue, le 21 avril, dans la maison professe de la Compagnie de Jésus. Elle a été imprimée en 1695, in-4o.
- ↑ Lettre. 1412. — 1. Voici les couplets que Coulanges avoit adressés au duc de Chaulnes, sur l’air : Je ne saurais.
Défaites-vous de l’envie
De Paris et de la cour,
Demeurez en Picardie :
Chaulne est un si beau séjour ! —
Je ne saurois
Mener une douce vie,
J’en mourrois.
Reposez-vous : à votre âge,
Comblé de biens et d’honneur,
Que vous faut-il davantage ?
Vous êtes si grand seigneur !
Je ne saurois. —
Tirez-vous de l’esclavage. —
J’en mourrois.