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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/271

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pas moins. L’oraison funèbre de M. de Luxembourg[1] sera achevée d’imprimer dans deux jours ; l’on dit qu’on a retranché quelques traits du portrait du prince d’Orange. Mme de Grignan va avoir le plaisir de recevoir des lettres tendres de son mari, et de lui en écrire ; il est bien joli que tous ses sentiments se développent pour lui. Adieu, ma très-chère.



1412. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE MADAME DE GRIGNAN À COULANGES.

À Grignan, le 28e mai.

de madame de sévigné.

J’ai reçu vos deux lettres de Chaulnes, mon cher cousin ; nous y avons trouvé des couplets[2] dont nous sommes charmés ; nous les avons chantés avec un plaisir extrême, et plus d’une personne vous le dira ; car il ne faut pas

  1. 7. Elle fut prononcée à Paris par le P. de la Rue, le 21 avril, dans la maison professe de la Compagnie de Jésus. Elle a été imprimée en 1695, in-4o.
  2. Lettre. 1412. — 1. Voici les couplets que Coulanges avoit adressés au duc de Chaulnes, sur l’air : Je ne saurais.

    Défaites-vous de l’envie
    De Paris et de la cour,
    Demeurez en Picardie :
    Chaulne est un si beau séjour ! —
    Je ne saurois
    Mener une douce vie,
    J’en mourrois.
    Reposez-vous : à votre âge,
    Comblé de biens et d’honneur,
    Que vous faut-il davantage ?
    Vous êtes si grand seigneur !
    Je ne saurois. —
    Tirez-vous de l’esclavage. —
    J’en mourrois.