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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/567

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reviendroit. Vous pouvez assurer tous les autres de la même chose. Ne trouvez donc pas mauvais, mon cher Monsieur, que j’aie recours à vous, comme à un homme en qui j`ai la dernière confiance et dont l'amitiè m'est chère : quand j'ai une bonne fois conçu bonne opinion des gens, je m`abandonne à leur amitié. Pressez donc vos amis, tirez-en parole pour l`affaire de M. de Maillanes, et faites-moi la grâce de me le mander. J'ai envoyé le maréchal des logis de mes gardes dans toutes les communantés[1] pour leur demander leur parole. Faites parler de ma part à celui de Digne[2], je vous en conjure, et surtout pardonnez-moi toutes les fatigues que je vous donne, et me conservez l'amitié que vous m`avez promise : je l'estime autant qu`elle mérite de l'être, et suis assurément plus à vous qu'à homme du monde. GRIGNAN.

Écrivez-moi, je vous prie, sans cérémonie, comme je vous écris.

Suscription : Monsieur d`Aiglun, conseiller du Roi en son parlement de Provence.

  • 16. -- DU COMTE DE GRIGNAN A LA MARQUISE

D'UXELLES.

JE laisse a tout ce qui compose le château de Grignan le soin de répondre en corps de famille à votre aimable

  1. 3. Communauté se disait en Provence pour commune. Les maires Les maires ou premiers consuls des trente-six plus considérables communautés avaient leur place à l'assemblée de Lambesc : voyez la Correspondance administrative sous Louis XIV, p. 322.
  2. 4. C`est-à-dire au consul de Digne.