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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/578

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au goût que je vous ai vu d’un badinage aisé et gai. Je vous devois l’un à l°autre.

  • .20. -- DU CHEVALIER DE GRIGNAN.

A MADAME DE GRIGNAN, SA BELLE-SOEUR.

Tous vos parents vous embrassent. Moi qui suis parent, je vous embrasse aussi, ma chère sœur. Nous sommes ici dans la lecture des ouvrages de ma sœur[1] qui ont pour titre : Abrégé des vertus de notre sœur une telle. Elle y rapporte qu’une béate avoit tant de faim après une maladie, qu’elle mangeoit du bois ; enfin le diable la tenta, elle mangea du pain bis ; le confesseur sachant que c'étoit par une faim, qui suivoit une maladie, au lieu de lui ordonner une pénitence, lui dit d’en manger tous les matins autant. »

  • 2I. -- EXTRAITS DE LETTRES DE MONSIEUR L’ÉVÉQUE
DE LUQON (BUSSY RABUTIN)[2]·
A MADAME DE GRIGNAN [3]3.

JE voudrois être avec vous dans ce bois de Saint-Andiol[4] à vous dire au pied d`un ormeau, ce qui ne

  1. 1. Outre la marquise de Saint-Andiol et la comtesse de Rochebonne, le chevalier avait encore pour sœur Marie, qui fut religieuse à la Ville-Dieu et à Aubenas : voyez tome VI, p. 442 et note 15 ; et tome IX, p. 381, note 16. Mais s’agit-il d’elle ici ? n’y a-t-il pas omission d’un nom propre après ma sœur ;
  2. 2. Voyez p. 571, note 3.
  3. 3.' Le Mercure ajoute à ce titre : (Années) 1701 et suivantes.
  4. 4. Saint-Andiol est dans le canton d’Orgon, arrondissement d’Arles. Le comte de Grignan eut un beau-frère qui était marquis de Saint-Andiol (voyez tome II, p. 116, note 13).