Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/159

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Le carme et le jacobin donnèrent hier une requête, chacun pour avoir un extrait de l’exposition de la Cadière, de ses interrogatoires, et de celle du P. Girard, dont ils furent déboutés, ainsi que la Cadière l’avoit été le jour précédent.

La Cadière de sa part donna une requête en révocation du décret qui la déboutoit de sa demande en extrait de son exposition et des interrogatoires du P. Girard ; elle fut pareillement déboutée. Comme on s’est aperçu subtilement, dans le voyage qu’on a fait à Avignon, que quelque bonne âme envoyoit toutes ces requêtes à Monsieur le Marquis, on ne veut pas l’en surcharger. Aujourd’hui la cour a ordonné que les parties viendroient, jeudi prochain, plaider en conformité de son arrêt du huit, qui les avoit renvoyées à hier, ce qui n’avoit pas eu son exécution, parce que intermédiairement, y ayant eu un appel comme d’abus de la procédure de l’official [1], les gens du Roi avoient enrôlé la cause au mois de juin, et que la cour n’a pas cru que les gens du Roi fussent en droit de le faire qu’au préalable l’affaire n’eût été portée devant elle, et qu’elle n’eût ordonné que les parties se retireroient au parquet pour prendre règlement. Tout ceci cause de grandes agitations au Palais.

    parait avoir été assez mal dicté. A la troisième ligne : « celle du P. Girard » signifie « l’exposition (et sans doute aussi les interrogatoires) du P. Girard ; » devant le dont qui suit, il faut reprendre requête.

  1. 6. Le juge ecclésiastique. C’est à l’official de l’évêque de Toulon que la Cadière fit ses premières confidences : voyez M, Cabasse, P- 247.