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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/174

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Mme d’Andelot, son ancienne amie ; celui du chevalier de Peseus [1], avec son ancienne amie aussi Mme Hulot, veuve d’un homme qui a été longtemps employé dans les fermes à Marseille le retour du duc de Brancas [2]10, après dix ans de retraite à l’abbaye du Bec. Les uns disent que c’est pour se retirer à l’Institution [3], dans l’appartement vacant par la mort de M. Mazarin ; d’autres disent qu’il vient plaider contre son fils, et faire asseoir quelque belle dame curieuse du tabouret ; on nomme même Mme de Rupelmonde[4]. Pour moi, j’espère que Dieu n’abandonnera pas un homme qui a fait une si longue pénitence. ·

  1. 9. Cleriadus de Pra de Balaisseau, dit le chevalier de Pezeux, prit à son mariage le titre de vicomte. Il était fils d’une sœur du maréchal de Choiseul (Mémoires de Saint-Simon, tome XII, p. 436). Lieutenant général des armées du Roi en 1718, gouverneur de Lille en 1724, il mourut, sans enfants, à Paris le 7 décembre 1742.
  2. 10. Sur le duc de Brancas, voyez tome VI, p. 363, note 9. Racontant sa retraite à l’abbaye du Bec (dans l’Eure, arrondissement de Bernay), Saint-Simon dit (tome XVIII, p. 2o5): « Il y passa fort saintement plusieurs années ; plût à Dieu qu’il eût persévéré jusqu’à la fin ! «  Son fils était Louis-Antoine, duc de Villars par démission de son père en 1709, et qui à son tour en 1731 s’était démis de ce titre en faveur du duc de Lauraguais (voyez ci-dessus, p. 84, note 4). Il avait épousé en 1709 Marie-Angélique Fremin de Moras. Voyez sur lui et sur sa femme, brouillés souvent avec le duc de Brancas, Saint-Simon, tome VIII, p. 95, et tome XIV, p. 41 et suivantes.
  3. 11. On appelait proprement l'Institution la maison du noviciat des PP. de l’Oratoire, a Paris ; elle se trouvait sur l’emplacement de l’hospice actuel des Enfants-Assistés, rue d’Enfer ; l’église, dédiée à la Trinité et à l’enfance de Jésus, existe encore. Un grand nombre de personnages choisirent pour retraite l’Institution de l’Oratoire : voyez le Dictionnaire de Paris, par Hurtaut et Magny, tome III, p. 358, et l’Histoire de Paris de M. Lavallée, tome II, p. 348.
  4. 12. Marie-Marguerite-Élisabeth, dame du palais de la Reine, fille du maréchal d’Alègre, veuve depuis décembre lyio de Maximilien Philippe-Joseph de Recourt de Lens de Licques, comte de Rupelmonde (colonel, puis maréchal de camp des armées du roi d’Espagne), qu’elle avait épousé en janvier 1705. Voyez son portrait dans Saint-Simon, tome IV, p. 419 et 420.