Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/27

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DE CHARLES DE SÉVIGNÉ, ETC.

votre impatience. est très-pardonnable, et je ne vois pas pourquoi on ne vous rend pas votre liberté, puisque M. de Cailly[1] y consent. Vous voyez bien au moins que vos parents maternels qui sont sur les lieux ne sont pas bien empressés à vous rendre service, et que ceux que vous soupçonniez de n’être pas dans vos intérêts sont pourtant les seuls qui prennent part à ce qui vous touche. J’ai écrit à M. de Dreux[2] une fois à votre prière ; il ne m’a pas seulement honoré d’une réponse mais pour vous montrer que ce malhonnête procédé ne m’arrête point quand il s’agit de faire ce que vous souhaitez, voilà une lettre que je vous adresse pour lui : je souhaite qu’elle produise tout son effet, et que vous soyez bientôt aussi content que vous le désirez. Ma mère et Mme de Sévigné vous font mille amitiés, et font aussi des vœux pour votre liberté, qui est tout ce qu’on peut faire quand on est éloigné comme nous sommes tous.

Sévigné.

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  1. 3. Parmi les documents d’où nous extrayons cette lettre se trouvent encore, et tout auprès, une lettre datée « Au Fort-l'Évêque, 17 août, » et signée « SÉVIGNÉ[MONTMORON] » puis deux lettres de M. de Cailly, dont l’une a pour adresse Pour Monsieur le comte de Montmoron, et porte en haut cette note de la main de Montmoron: « Belles paroles et point d’effets. Je n’en fais pas de même. » Montmoron parle de MM. de Dreux, ses « oncles maternels. » -- II avait probablement quelque parenté entre M. de Cailly et le comte de Sévigné Montmoron. Mme de Sévigné parle au tome VI, p. 111, d’une cousine appelée Mme de Cailly, et il a été question au tome X, p. 104, et notes 3 et 4, d’une bonne femme Saint-Pol ou Saint-Port, veuve d’un Caumartin seigneur de Saint-Port et marquis de Cailly, dont le fils aîné, probablement marquis de Cailly, épousa Anne de Sévigné Montmoron.
  2. 4. Peut-être le gendre de Chamillart, ou le père de ce gendre voyez tome X, p. 441, note 12.