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xxvi LETTRES INÉDITES

tant d

tant dans l’assemblée des états qu’au parlement[1] et en fixer les appointements sur le pied du denier quatorze.

[2]

4. M

  1. 4 M. de la Bédoyère, procureur général au parlement de Bretagne, écrit de Rennes, le 14 novembre 1693 : « M. de Sévigné attend demain ses lettres pour les présenter, se faire recevoir et entrer au parlement comme conseiller d’honneur. Ce sera apparemment jeudi. TI y aura à l’audience deux ducs et pairs, trois cordons bleus, un gouverneur de province et un lieutenant général, dans les personnes de MM. les ducs de Chaulnes, de Coislin et de Lavardin. » On lit dans une autre lettre du même, du 18 novembre « M. le marquis de Sévigné a, ce jour, présenté ses lettres et provisions pour la lieutenance de Roi et pour la place de conseiller d’honneur, où il sera demain reçu. »
  2. 5. « Au denier quatorze, » c’est," à très-peu de chose près, sept pour cent. -- Sévigné ne fut nommé qu’un an après voyez au tome X, p. 79 et 80, sa lettre à Pontchartrain du 13 avril 1692 et la note 3 de la page 79. -- De nouveaux documents, trouvés dans les papiers des finances, nous permettent d’ajouter quelques informations à celles que contient cette dernière note. Dans une lettre du 27 février 1692, l’avocat général de Francheville demande la protection du contrôleur général pour son frère, si le bruit qui a couru de la création d’une lieutenance de Roi a, dit-il, quelque fondement. Puis, dans une lettre du 5 mars, il renonce pour son frère à celle du comté nantais parce qu’elle lui paraît d’un trop haut prix. -- Une lettre du 12 mars de la même année, de l’intendant Nointel, porte ce qui suit : « J’ai pris la liberté de vous écrire que M. de Sévigné vous demandoit l’honneur de votre protection pour la charge nouvellement créée de lieutenant de Roi du comté nantois. Il avoit espéré que le prix en serait fixé à la somme de cent cinquante mille livres et la famille s’étoit engagée sur ce pied-là de l’aider à en trouver le fonds. Mais comme on lui a mandé que le Roi en a réglé la finance à soixante et dix mille écus, il m’est venu prier de vous témoigner le chagrin qu’il a de n’être pas en état de faire un si grand effort, et que les personnes qui avoient bien voulu lui promettre leur secours se soient retirées quand elles ont appris que la charge seroit portée jusqu’à ce prix-là. Il est bien fâché de perdre cette occasion de recevoir des marques de votre bonté. » Le 15 mars, Jean Cherouvrier, sieur des Grassières, receveur général des domaines, ayant su, dit-il, « en confidence de M. de Nointel qu’on ne devoit pas compter sur M. le marquis de Sévigny pour la charge de lieutenant de Roi du comté de Nantes, » propose Coetmadeuc (et non Guémadeue,