Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/160

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•i5a LEXIQUE DE LA LANGUE [ÔTE

peut ôter; tous les autres sont dtés dans le moment qu’ils sont donnés. (Gr. IX, 55i.)

Cette petite circonstance d’un cœur que l’on ôte au Créateur pour le donner à la créature, me donne quelquefois de grandes agitations. (III, 3aa.)

Mme de Coulanges part lundi avec Corbinelli; cela m’ôte ma compagnie. (1726, III, 466.)

Voilà une pensée que je ne veux pas vous dter. (Gr. V, 36a.) Cette unique espérance pour le rétablissement de sa misérable santé (de Mme de la Fayette) nous est dtée. (Gr. V, 36a.) Huit jours de fièvre continue m’ont âté cet illustre ami (le cardinal de Retz). (B. V, 56a.)

Il ne faut pas croire que l’excès du nombre (des commensaux) ne vous dte pas toute la douceur et tout le soulagement du bon marché et des provisions. (VI, 401.)

Vous ne sauriez nous citer l’espérance ni l’envie de vous recevoir, chacune selon nos degrés de chaleur. (VI, 356.)

On lui a ôté (à Lauzun) le romanesque et le merveilleux de son aventure; elle est devenue quasi tout unie. (VIII, 411, 412.) La distance qui est entre nous dte toute sorte de raisonnement juste. (III, 262.)

70 Rectifier, rétracter

Voyez comme je suis scrupuleuse à vous dter les fausses nouvelles. (1726, VI, 300.)

Nous vous ôtons cette fausse nouvelle, pour vous remettre dans la vraie. (III, 36a.)

On nous avoit dte entièrement la levée du siège de Charleroi (V, 275.)

8° Faire cesser, débarrasser de

Je nuis effrayée de la fièvre; je crois que le quinquina ôtera bientôt celle du Roi. (Autogr. VIII, 102.)

Notre pauvre femme (Mme de Grignan) ne se porte pas si mal qu’elle faisoit avant sa fièvre tierce; les sueurs qu’elle a eues lui ont ôté des sérosités qui picotaient sa poitrine. (Autogr. V, 538.)

Mme de Chaulnes. pour m’ôter les visites, dira toujours qu’elle m’attend. (Gr. II, 297.)

Je prie Dieu qu’il leur ôte (aux Juifs) le voile qui les empêche de voir que Jésus-Christ est venu. (Gr. IX, 93.)

Jugez comme je m’accommoderai d’une absence qui m’ôte de légers chagrins que je ne sens plus, et qui m’ôte une créature dont la présence et la moindre amitié fait ma vie et mon unique plaisir. (Autogr. V, 52 1 .)