Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/239

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POL] DE MADAME DE SÉVIGNE. a3i

J

POINTU, au figuré

Je ne sais si vous soutiendrez. la froideur de cet air glacé et pointu, qui perce les plus robustes. (VI, 3a5.)

POIS.

MANGER DES POIS CHAUDS

Sur cela je mange des pois chauds, dans ma réponse, comme disoit M. de la Rochefoucauld. (Autogr. IX, 54o.)

C’est-à-dire, je « mâchonne, » je ne sais que dire.

POISON, au figuré

C’est un poison pour nous que la tristesse, et c’est la source des vapeurs. (B. IV, 170.)

Il n’y a point de porte où il (Férique de Marseille) n’ait heurté, et rien qu’il n’ait ébranlé par ses discours, dont le fond est du poison chamarré d’un faux agrément. (III, a6o.)

Vous seule au monde seriez capable de me faire avaler ce poison. (Gr. II, 396.)

POISSON, proverbialement

Voilà une lettre infinie. Tous mes autres commerces languissent, parla raison que les gcotpoissons mangent les petits. (III, 5o6.) Je ne le vois quasi plus (d’Hacqueville). Les gros poissons mangent les petits. (II, 5ao.)

POLI, civilisé, élégant, opposé à rude, sauvage Nous allons demain à laSilleraye, qui est devenu tout poli, tout joli et bâti, depuis que vous y avez été. (Gr. VI, 4°9-) Votre intendant jure qu’on ne peut pas faire une meilleure chère, ni plus grande, ni plus polie. (VI, 401.)

Nous étions au milieu de quatre fourneaux; de temps en temps ces démons venoient autour de nous, tout fondus de sueur, avec des visages pâles, des yeux farouches, des moustaches brutes, des cheveux longs et noirs; cette vue pourroit effrayer des gens moins polis que nous, (V, 34o, 34i.)

Mme de Sévigné raconte sa visite à une forge.

POLITESSE, manière de vivre polie, non sauvage ni farouche

Hélas je suis une biche au bois, éloignée de toutepolitesse. (Gr. VI, 467.)